Archives 2013

Décembre 2013

Nouvel article dans les PNAS, voici un lien vers le communiqué de presse.

Depuis la découverte de sépultures néandertaliennes sur le site de La Chapelle-aux-Saints, il y a plus d'un siècle, un débat autour des pratiques funéraires et notamment celle de l'inhumation chez les Néandertaliens faisait rage au sein de la communauté scientifique. De nouvelles fouilles archéologiques sur ce site d'Europe occidentale et un réexamen des restes humains découverts au début du XXème siècle prouvent l'existence d'une sépulture néandertalienne et permettent de mettre fin au débat. Ces résultats obtenus par une équipe de chercheurs du CNRS, de la société Archéosphère, de l'université de Bordeaux, avec des membres de l'Inrap et du ministère de la Culture et de la Communication soulignent le comportement foncièrement moderne de l'homme de Néandertal face à la mort. 

Juin 2013

Nouvel article dans le Journal of Human Evolution intitulé Thickened cranial vault and parasagittal keeling: Correlated traits and autapomorphies of Homo erectus?

Nous testons deux caractères supposés autapomorphes pour l'espèce H. erectus : une épaisseur plus importante de la voûte crânienne et la présence de carènes parasagittales. Plus généralement, nous discutons la définition de ces caractères, ainsi que leur expression et variation chez les hominidés.

Nous observons que la partie supérieure de la voûte chez H. erectus n'est pas plus épaisse en valeurs absolues que chez les Hommes modernes fossiles, et les valeurs pour Broken Hill et Petralona sont dans la variation observée chez H. erectus. Par ailleurs, cette partie anatomique n'est pas significativement plus épaisse en valeurs relatives en comparaison avec Pan paniscus. Nos résultats montrent aussi que l'épaisseur crânienne ne doit pas être utilisée pour proposer des hypothèses sur l'attribution sexuelle de spécimens fossiles. Nous montrons aussi que la relation entre les reliefs sur la surface externe de la voûte, les carènes parasagittale et l'éminence bregmatique, ainsi qu'avec l'épaisseur osseuse est complexe. Dans ce contexte, le statut autapomorphe pour H. erectus des deux caractères analysés peut être rejeté.

Néanmoins, plusieurs schémas de distribution de l'épaisseur crânienne pour la partie supérieure de la voûte ont été identifiés. Le schéma observé chez H. erectus, P. paniscus et probablement chez les australopithèques, premiers représentants du genre Homo et Homo ergaster/erectus africains comme observé sur quelques spécimens, apparait être partagé entre ces espèces et serait un caractère plésiomorphe au sein des hominidés. Au contraire, nous avons identifié deux états apomorphes pour ce caractère, respectivement chez les Néandertaliens et chez Homo sapiens.

Avril 2013

un classement proposé par le Figaro Magazine des personnalités de demain, dont une partie sciences à découvrir en téléchargeant ce fichier.

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Mars 2013

Analyses des structures internes de l'os occipital de l'enfant néandertalien La Ferrassie 8
Analyses des structures internes de l'os occipital de l'enfant néandertalien La Ferrassie 8

Dans le cadre de cette étude, la plate-forme AST-RX, qui comprend le micro-scanner le plus performant dans un muséum au monde, a été utilisée pour caractériser les structures internes les plus fines de l’os occipital de fossiles et en particulier de l’enfant néandertalien La Ferrassie 8, décédé vers 2 ans.

 

L’étude démontre que la fosse sus-iniaque des Néandertaliens se définit dès l’enfance comme une dépression avec des spécificités de surface externe de l’os et un amincissement unique du diploë, la couche centrale de l’os. Par ailleurs, le schéma de développement et les causes d’expression des dépressions observées chez les Hommes modernes sont différents. Pour la première fois, des caractéristiques fines de la structure interne osseuse sont caractérisées chez les Néandertaliens ce qui a permis de valider que la fosse sus-iniaque est un trait dérivé de cette espèce. Cette recherche montre l'intérêt de l'application de technologies de pointe et permettra d'identifier des spécimens même très fragmentaires pour mieux comprendre notre passé.